Entretien avec le Haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne

Entretien avec Jean-Louis LEVET
Haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne

2 octobre 2013

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Le Comité Afrique a rencontré Jean-Louis LEVET afin de l’interroger sur la mission qui lui a été confiée dans le cadre de la déclaration d’Alger du 19 décembre 2012, signée par le Président de la République française et le Président de la République algérienne et de la Déclaration conjointe franco-algérienne pour un partenariat industriel et productif signé par Nicole BRICQ, ministre française du commerce extérieur et Arnaud MONTEBOURG, ministre français du redressement productif et Cherif RAHMADI, ministre algérien de l’industrie, des PME et de la promotion de l’investissement.

Cet entretien ayant été réalisé en octobre 2013 ne mentionne les projets et partenariats initiés depuis cette date qui sont donc répertoriés dans l’annexe suivant cet entretien.

Quels domaines recouvre la notion de coopération industrielle et technologique ? Quelle complémentarité est possible entre la France et l’Algérie ? Quelle est  la chronologie pour la mission que l’on vous a confiée ?

Ma mission s’inscrit dans le cadre de la déclaration des deux présidents, François Hollande et Abdelaziz Bouteflika. Ils ont signé le 16 décembre 2012 une déclaration de coopération et d’amitié dont le message principal était de conclure un partenariat stratégique entre nos deux pays. Pour avoir à terme une Méditerranée occidentale prospère, il est nécessaire d’avoir aujourd’hui un axe Paris-Alger. Pour que nos deux pays puissent travailler ensemble, il faut cibler un certain nombre de grands domaines, l’éducation, la recherche et l’industrie notamment. Il y a plusieurs déclarations qui ont été signées dont une qui concerne le champ technologique et industriel. Elle a été signée en France par Arnaud Montebourg et Nicole Bricq et en Algérie par Cherif Rahmani. La déclaration Hollande-Bouteflika constitue donc la ligne rouge de ma mission et la déclaration Montebourg-Bricq-Rahmani le cadre plus spécifique.

C’est grâce au champ industriel que nous pourrons créer des relations durables entre les deux pays. L’industrie est entendue au sens large du terme et ne se limite pas à l’industrie manufacturière. Elle recouvre ainsi les domaines de l’investissement, de l’innovation et de la standardisation des processus de production et concerne donc des secteurs aussi divers que l’énergie, l’agroalimentaire, la culture, les services à l’industrie manufacturière (informatique, maintenance ou logistique). Elle comprend également toutes les nouvelles activités industrielles qui naissent  des domaines de recherche comme les technologies vertes, les nanotechnologies ou les biotechnologies. Aujourd’hui, on tend vers une industrialisation de ces recherches fondamentales. En effet, l’industrie se transforme et ses frontières s’élargissent par la robotisation ou le développement du numérique. Le champ de ma mission est donc relativement large. Il faut également penser aux interfaces qui permettent à l’industrie de se développer : la recherche et  la technologie, la formation et l’enseignement supérieur et la dimension territoriale.

Le positionnement de ma mission c’est de comprendre et d’identifier les besoins de l’économie algérienne et de corréler ces besoins à l’offre française déjà existante. Le chantier étant immense, il a fallu définir des priorités en étroite relation avec nos partenaires algériens, c’est-à-dire avec le ministre de l’industrie, les partenaires sociaux, les confédérations patronales, les entrepreneurs algériens et les entreprises publiques.

Trois priorités ont fait consensus. La première est celle de la construction de partenariats dans les infrastructures immatérielles du développement, c’est-à-dire dans les secteurs de la formation professionnelle, de la normalisation/qualité/métrologie et celui de l’appui technique et technologique aux entreprises.

Le deuxième axe important est celui des partenariats inter-entreprises intra-filières. Quatre filières ont notamment été retenues, même si d’autres filières comme la construction navale ou l’aéronautique intéressent nos partenaires algériens : l’automobile, la mécanique et la sous-traitance, la santé, l’agroalimentaire et la bio-agriculture et le secteur BTP/logement/nouveaux matériaux et ville durable.

L’enjeu est de stimuler des partenariats de coproduction entre entreprises françaises et entreprises algériennes sur le territoire algérien. Nous souhaiterions également qu’il y ait des investissements algériens en France.

Le troisième dossier concerne des domaines stratégiques très structurants pour deux pays : l’énergie, à la fois les énergies fossiles et les énergies renouvelables, le numérique et les industries de réseaux.

Du côté français, j’essaie de développer l’inter ministérialité sur ces questions. Dès mi-juillet, j’ai ainsi créé et réuni un comité de pilotage qui comprend outre le ministère de l’économie et des finances, le ministère du redressement productif et le ministère du commerce extérieur, l’ensemble des ministères concernés, dont le ministère de l’écologie, des transports et de l’énergie, celui de la recherche et de l’innovation, celui de l’agriculture, celui des affaires étrangères, celui de la culture mais également la DATAR sur les questions de territorialisation.

Nous avons également créé fin mai un outil qui s’appelle le COMEFA (Comité mixte économique franco-algérien). Il doit se réunir fin novembre. Nous pourrons ainsi présenter un certain nombre de projets initiés.

Quelles sont les prochaines grandes échéances de votre mandat après le COMEFA ?

J’espère que ce sera le COMEFA de novembre 2014 puisque l’idée est que le COMEFA se réunisse annuellement. Cet outil est indispensable pour structurer de façon opérationnelle les relations franco-algériennes dans le champ de l’industrie. Il servira à établir des bilans de la coopération, à présenter des projets de partenariats et à faire des recommandations.

Il y a déjà eu des initiatives en matière de coopération. Quelle méthode allez-vous adopter afin d’éviter d’être confronté aux écueils que les messagers précédents ont pu rencontrer ?

La nomination d’un haut-responsable sur un domaine considéré comme stratégique par les deux pays est une première. Le partenariat franco-algérien est en effet très important pour plusieurs raisons. D’abord parce que les deux pays ont des défis communs, à commencer par la ré-industrialisation de leurs économies. La France est ainsi confrontée à ce défi de la ré-industrialisation et l’Algérie est confrontée à un problème de très forte désindustrialisation puisque la part de l’industrie est passée de 15 à 5% du PIB en quinze ans. Or cette désindustrialisation fait de l’économie algérienne une économie essentiellement importatrice mais également une économie uniquement structurée autour des hydrocarbures et donc une économie très dépendante des fluctuations des cours du pétrole et du gaz. Tout l’enjeu pour l’Algérie est de passer d’une économie centralisée et de la rente très dépendante des hydrocarbures à une économie moins centralisée et fondée sur le régime entrepreneurial. Cela implique des transformations profondes de l’Algérie, pas seulement de l’économie, mais du système administratif, du système éducatif et du système d’information.

Il y a également des intérêts communs, notamment celui d’avoir une Méditerranée occidentale prospère dans les trente prochaines années. Or aujourd’hui, on constate que cette Méditerranée est une zone de libre-échange très peu régulée. C’est pourtant une zone qui est stratégique parce que 30% du commerce mondial passe par la Méditerranée. Il y a également des enjeux de souveraineté en Méditerranée liés à la question énergétique. Et la France comme l’Algérie doivent gérer leur transition énergétique.

Troisièmement, nous avons des atouts complémentaires. La France a une spécialisation industrielle qui répond aux grands besoins de l’économie algérienne, notamment dans les secteurs suivants : biens d’équipement, santé, énergie, logement, ingénierie, eau, agroalimentaire et agriculture. La France a également sur un plan technique et scientifique de grands opérateurs de recherche. Ce potentiel de recherche important qui fournir l’économie algérienne.

Du côté algérien, il y a également des atouts importants pour la France, à commencer par le fait que l’Algérie est francophone. Elle a des modes de pensée qui sont proches de modes de pensée européens, ce qui est très important dans le monde scientifique, dans le monde des affaires et dans l’industrie. Le deuxième atout, c’est le fait que les Algériens ont une image très positive des produits français, en ce qui concerne la qualité et la durabilité de ces produits. Il faut donc que l’on soit capable en France de capitaliser sur cette image positive. L’Algérie a de grandes ressources financières au contraire du Maroc et de la Tunisie (180 ou 200 milliards de dollars de réserves). L’économie est d’ailleurs en partie tirée par l’investissement public (programmes importants dans le secteur du logement, des infrastructures et de la recherche). L’Algérie a également un potentiel important de matière grise dans la liquéfaction du gaz naturel et dans le domaine solaire.

Dans la déclaration commune Montebourg-Bricq-Rahmani, l’accent a beaucoup été mis sur le fait que l’Algérie et la France pourraient créer un modèle industriel qui soit utile à l’ensemble de la Méditerranée et dont d’autres pays pourraient s’inspirer.

Dans le cadre de ma mission, il est donc important de définir des priorités et dans ces priorités de réaliser des cas d’exemplarité afin de montrer qu’il est possible de travailler davantage en confiance entre Algériens et Français.

Il y a un certain nombre de projets qui ont été réalisés en Algérie (aéroport et métro d’Alger par exemple, les 400 entreprises françaises implantées en Algérie ou la présence de grands groupes français comme Sanofi, Schneider, Lafarge, Renault ou Alstom dans le pays). Ces projets montrent que l’Algérie est prise au sérieux par un certain nombre d’entreprises françaises.

Mais il y a encore des blocages qu’il faut surmonter. Tout d’abord, dans le monde économique français, l’Algérie a une image controversée en raison du fait que ces quarante dernières années, l’Algérie a plutôt fait le choix d’une économie très administrée et rentière contrairement au Maroc et à la Tunisie qui ont fait le choix de l’attractivité et de l’investissement étranger. Face à cette image controversée, il y a un atout qui est que la plupart des Algériens connaissent bien la France, car ils y ont des amis et/ou de la famille. Les deux pays sont ainsi étroitement liés sur un plan humain, culturel et linguistique. Cette proximité permet de constituer un pont important entre les deux pays. Ainsi, la diaspora franco-algérienne a un rôle important à jouer.

Du côté algérien, il y a un certain nombre de pénalités qui freinent les investissements étrangers en Algérie mais il y a la volonté de lever ces obstacles : révision du code des investissements, accompagnement des entreprises étrangères s’implantant en Algérie pour les aider sur la question du foncier et mise en place d’avantages fiscaux.

L’Algérie dispose également d’organismes favorisant l’attractivité du pays, comme l’ANDPME (Agence des PME/PMI) qui accompagne les entreprises souhaitant s’implanter en Algérie, l’ANDI (Agence nationale de développement de l’investissement) et l’ANIREF (Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière) qui est chargée de développer une quarantaine de zones industrielles en Algérie.

Dans le cadre de ma mission, j’essaie de créer des cas d’exemplarité dans les trois domaines prioritaires que j’ai cités : formation professionnelle, normalisation et partenariats productifs. C’est le meilleur moyen d’encourager les Français à s’implanter en Algérie et d’encourager les industriels algériens à investir en France

Lors de votre intervention en juin dernier, au cours d’une conférence sur les enjeux et perspectives de la coopération franco-algérienne, vous évoquiez la nécessité de développer les réseaux professionnels franco-algériens et le besoin d’échanger avec eux. Quel rôle ces réseaux peuvent-ils jouer dans le cadre de votre mission ?

Les Franco-Algériens devraient jouer un rôle plus important qu’ils ne jouent aujourd’hui. Il existe de nombreuses associations dans le monde des affaires, dans le commerce, dans les think-tanks, dans le monde estudiantin et dans le monde universitaire. Pour autant, cette diaspora franco-algérienne est peu structurée et peu organisée. Il est nécessaire de coordonner leurs différentes initiatives. Ainsi, dans le cadre de ma mission, je rencontre ces différentes associations et vois comment je peux les aider lorsque leur domaine d’activité rentre dans le cadre de ma mission, afin de favoriser les échanges entre Français et Algériens. Il peut également y avoir des projets que certaines de ces associations me proposent et qui peuvent contribuer à développer les relations économiques entre la France et l’Algérie.

Je prends également du temps pour rencontrer un certain nombre de personnalités de la diaspora franco-algérienne pour comprendre ce qu’elles font et comprendre comment elles appréhendent cette relation franco-algérienne, quels enseignements elles tirent du travail qu’elles font elles-mêmes et de bénéficier de leurs conseils dans le cadre de ma mission.

Avez-vous un interlocuteur privilégié en Algérie ?

Oui, c’est le ministre algérien de l’industrie. Avant le remaniement ministériel de septembre, il s’agissait de Cherif Rahmani. Il a inscrit sa démarche dans une vision de long terme des relations franco-algériennes. Il considère lui aussi que l’axe Paris-Alger est un axe fondamental pour structurer la Méditerranée et plus largement les relations entre l’Europe et l’Afrique. Il a été très proactif sur les différents projets sur lesquels nous avons travaillé.

Désormais, je vais travailler avec le nouveau ministre du développement industriel et de la promotion des investissements, Amara Benyounes.

Dans le cadre de ma mission je rencontre également des universitaires algériens, des chefs d’entreprise algériens et les partenaires sociaux algériens.

Ma mission est par nature transversale et représente une priorité présidentielle pour les deux pays concernés. J’estime par conséquent qu’il faut démarrer vite et mobiliser un noyau d’acteurs autour d’une vision commune et de projets communs. C’est pourquoi, dès ma prise de fonction à la mi-juin, j’ai travaillé selon une logique systémique et non séquentielle. Il s’agissait d’avancer en même temps sur la compréhension des besoins en Algérie, la construction de relations de confiance avec mes correspondants algériens, l’élargissement des correspondants algériens, la constitution d’une approche interministérielle en France et le fait de rencontrer des acteurs structurants en France (chambres de commerce, Ubifrance, fédérations professionnelles, régions, clusters, etc.).

Il faut parvenir à mobiliser les opérateurs français sur des projets qui aboutiront avec les partenaires algériens. En matière de méthode, il faut donc de la rigueur, du suivi et de l’évaluation.

Vous avez évoqué le caractère fondamental de l’axe Paris-Alger. Cela a-t-il encore un sens aujourd’hui d’aborder ce sujet de façon bilatérale ? Ne peut-on pas envisager une coopération qui dépasse les seules frontières de l’Algérie et de l’étendre au Maghreb ?

Oui, cependant l’histoire économique nous enseigne qu’une zone économique se constitue toujours autour d’un binôme. Ainsi, l’Union européenne s’est construite autour du binôme Paris-Bonn, puis Paris-Berlin. Sur le plan industriel, concernant les grands succès européens, Ariane ou Airbus par exemple, il y a toujours au départ le duo France-Allemagne qui crée un effet d’incitation, un effet de levier et un effet d’entraînement. Par conséquent, l’axe Paris-Alger doit être en Méditerranée ce qu’est l’axe Paris-Berlin en Europe. J’ai d’ailleurs évoqué ce sujet dans un livre publié en 2012, France-Algérie, le grand malentendu, écrit avec Mourad Preure. Dans ce livre, nous avions pour premier objectif de traiter de tous les sujets, y compris ceux sur lesquels nous étions complètement opposés. Le second objectif du livre était de montrer que les deux pays avaient un avenir commun : une grande partie de l’avenir de la France passe par l’Algérie et une grande partie de l’avenir de l’Algérie passe par la France. Ce livre m’a été utile dans ma mission puisqu’il m’a permis de faire passer un certain nombre d’idées au moment de ma prise de fonction, notamment celle qui fait de l’axe Paris-Alger un axe non pas exclusif mais un axe important. Ce livre a permis d’entamer un dialogue avec de nombreux acteurs de la société civile en France et en Algérie.

Avec l’axe Paris-Alger, l’objectif pour demain, c’est évidemment le Maghreb. Le Maghreb prospère est en effet un enjeu pour les vingt prochaines années. Il y a des enjeux de stabilité politique et sociale derrière les enjeux économiques. Développer aujourd’hui un axe Paris-Alger doit permettre demain aux pays du Maghreb de travailler entre eux.

La Chine est le deuxième partenaire commercial et industriel de l’Algérie avec une présence massive et ubiquiste. Quelle est la place de ce pays dans vos réflexions aujourd’hui ?

Quand on regarde le positionnement concurrentiel et les parts de marché des uns et des autres, on note que la France comme la Chine représentent entre 12 et 13% du marché algérien. Ainsi, la part de la Chine est aussi importante que celle de la France. Il y a aussi des concurrents comme l’Allemagne et l’Italie, et de plus en plus aujourd’hui l’Espagne et le Portugal, qui s’intéressent notamment aux appels d’offre du secteur du BTP algérien. La Corée du Sud est également un acteur industriel important en Algérie.

L’Algérie est confrontée à un problème aujourd’hui : une grande partie des produits chinois alimente l’économie informelle par la contrefaçon. C’est également le cas en Europe mais les pays européens disposent de davantage d’outils permettant de lutter contre l’importation de produits contrefaits. Une étude de l’Union européenne montrait, il y a une dizaine d’années, que l’importation de produits contrefaits en Europe détruisait environ 100 000 emplois par an, dont 30 000 en France. Ainsi, l’enjeu pour l’Algérie aujourd’hui est de sortir progressivement de cette économie informelle et d’aller vers une économie de la qualité. Les enjeux de qualité, de normalisation et de certification sont importants. Sur ce sujet, la collaboration avec des pays européens, dont la France, est centrale et fait partie des points sur lesquels on doit travailler puisqu’il y a un intérêt commun.

Les Algériens ont parfaitement compris qu’il fallait jouer une compétitivité fondée sur l’innovation, sur la certification et sur la formation des personnes.

Y a-t-il des initiatives semblables à celle de la France en direction de l’Algérie ? Le cas échéant, comment la France doit-elle se positionner par rapport à ces pays ?

Il n’y a pas de démarche semblable en termes de méthode à celle initiée par la France, c’est-à-dire reposant sur une déclaration des deux présidents.

Néanmoins, plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Italie considèrent que l’Algérie est un marché très important et qu’il faut y être présent.

L’Algérie aujourd’hui rentre dans les dix marchés qui comptent de plus en plus de grands groupes français et de grands groupes allemands et constitue par conséquent un enjeu concurrentiel extrêmement fort. L’Allemagne s’est développée dans l’hinterland européen et a mis en place une stratégie en Asie. On peut donc imaginer qu’elle ait aussi une stratégie en Méditerranée et en Afrique. Nous sommes alliés en Europe mais concurrents à l’échelle mondiale. On peut être à la fois dans des logiques de coopération sur certains projets européens initiés par la France et l’Allemagne mais au niveau des entreprises, nous sommes souvent concurrents. Il est dans l’intérêt de la France d’avoir une vraie stratégie à l’égard de l’Algérie et à l’égard de l’Afrique. Et la francophonie fait partie de ces leviers que la France doit mobiliser fortement. Dans la presse africaine aujourd’hui, il y a des critiques fortes contre la présence de la Chine, ce pays étant considéré plus comme un acteur prédateur que comme un acteur coopératif. Or la France est dans un esprit coopératif avec l’Algérie et l’Afrique. Elle ne considère pas l’Algérie comme un simple marché où elle va pouvoir commercialiser des produits. Plus on aura de partenariats, d’investissements, d’échanges d’étudiants, d’entreprises, d’investissements algériens en France et réciproquement, plus on rendra concret ce partenariat.

Entretien réalisé par :

 Lina ARKAM Auditrice-jeune de l’IHEDN, Séminaire 2013, Membre du Comité Afrique

 Bénédicte BRETONNIÈRE Responsable du Comité Afrique Séminaire master 2 –  Février 2008

Damien SOUPART 72e session Jeunes, Nancy 2011, Membre du Comité Afrique

 ____ ANNEXE

Accords signés lors de la conférence intergouvernementale de haut niveau à Alger, 16 décembre 2013 :

–          Protocole d’accord entre le Ministère du Développement Industriel et de la Promotion de Investissement (MDIPI) et l’Ecole des Mines Paris Tech relatif à la réalisation, la mise en activité et le développement d’une Ecole Nationale Supérieure des Métiers de l’Industrie ;

–          Protocole d’accord entre le MDIPI et l’Ecole d’Economie de Toulouse (TSE), relatif à un accompagnement pédagogique au développement d’une Ecole Nationale d’Economie Industrielle ;

–          Protocole d’accord entre le MDIPI et l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables (AVITEM), relatif à la réalisation, la mise en activité et le développement d’un Institut Supérieur de formation en Logistique ;

–          Protocole d’accord entre le MDIPI et SKEMA Marseille relatif à un accompagnement visant la réalisation, la mise en activité et le développement d’une Ecole Nationale de Management Industriel ;

–          Protocole d’accord pour un partenariat relatif à la création d’un centre de formation algérien des métiers de l’énergie et de l’électricité (centre d’excellence en formation professionnelle) entre la fondation Schneider Electric, le Ministère algérien de la Formation Professionnelle et le ministère français de l’Education Nationale ;

–          Protocole d’accord entre le MDIPI et le Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE), relatif à la réalisation d’un laboratoire national de référence en métrologie ;

–          Protocole d’accord entre L’Institut Algérien de Normalisation (IANOR) et l’Association Française de la Normalisation (AFNOR), visant l’accompagnement de l’IANOR en matière de normalisation et d’évaluation de la conformité ;

–          Protocole d’accord entre le groupe algérien ECOREP et le groupe français Piriou pour la fabrication d’embarcations de pêche en acier et de bateaux de servitude ;

Accord signé dans le cadre du 3e forum algéro-français de la recherche et de l’enseignement supérieur des 20 et 21 janvier 2014 :

–          Protocole d’accord signé entre le groupe français BULL, L’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) et le Ministère algérien de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, dans le domaine du calcul haute performance et de la simulation numérique, outil de compétitivité scientifique et industrielle.

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