Visite de la BA 123 d’Orléans-Bricy

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Visite de la BA 123 d'Orléans-Bricy

Mardi 24 mai 2022, des membres de la délégation Centre-Val de Loire des Jeunes-IHEDN ont eu l’opportunité de visiter la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.

« LA BA 123 EST UN VILLAGE »

… annonce le lieutenant-colonel Fabien, commandant en second de la base. Étendue sur 715 hectares au nord-ouest d’Orléans, l’immense base comptabilise pas moins de 3 000 personnels. Elle a en effet connu une hausse de ses effectifs de l’ordre de 30 % lors de la dernière décennie. En plus d’abriter la 61ᵉ escadre de transport, elle regroupe de multiples autres unités tels le Centre Air de Saut en Vol 51.566, le Groupement de Maintien en Condition Opérationnelle des Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale (GMCO) ou encore les glorieuses forces spéciales (CPA 10 et 30) de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Notre visite s’est principalement articulée autour de la découverte de l’escadron de transport 4/61 Béarn. Fort d’une quarantaine de personnes, dont une moitié de pilotes, il est complémentaire de l’escadron 1/61 Touraine, d’un Escadron d’Instruction et d’Entraînement (EIE) pour la formation des pilotes, de l’Escadron de Soutien Technique Aéronautique 15.061 Loiret pour leur maintenance et du Centre de Soutien et d’Administration des Systèmes Missions (CESAM). Ensemble, ils forment la 61ᵉ escadre de transport. L’escadron Béarn, qui s’apparente à une grande famille, accompagne les pilotes pendant leur montée en compétences. Après une mise en sommeil de quatre ans, l’escadron, classiquement sur Noratlas puis Transall, est recréé à l’automne dernier, muni d’un appareil autrement performant…

L'A400M : la rupture

En 2013, le quadri-turbopropulseur d’Airbus capable de larguer plus d’une centaine de parachutistes et d’embarquer jusqu’à 37 tonnes de charges, entre en service dans l’armée française. Cet avion de transport militaire présente un intérêt stratégique, car il permet notamment le transport de fret et d’hommes sur de longues distances. Il est également opérationnel au niveau tactique, pouvant mener les actions de soutien offensif que sont les aé​​rolargages au plus près des zones de combat ou les atterrissages et décollages sur pistes sommaires de nuit avec Jumelles de Vision Nocturne (JVN), par exemple. Le grand Béarn se félicite de participer à l’agrandissement de la flotte opérationnelle de la base loirétaine : d’ici 2035, elle sera le port d’attache de 35 A400M, ce qui représente quasiment le double de l’effectif actuellement en dotation.

À la suite de cette présentation, nous avons eu le plaisir de co-piloter un des deux Full Flight Simulators (FFS) produits par Thalès, partenaire industriel d’Airbus. Un tel simulateur permet aux pilotes de s’entraîner dans des conditions hautement réalistes, en les préparant à réagir face à tous types de situations, des plus ordinaires aux plus dégradées.

Après la simulation vint l’heure du réel. Le capitaine Kévin, pilote sur A400M avec déjà plusieurs dizaines d’heures de vol à son actif, nous fait monter à bord d’un avion stationné. Un passage en soute nous permet d’apprécier la capacité de chargement de l’avion. Ses 92 mètres carrés de surface peuvent tout aussi bien contenir un hélicoptère d’assaut qu’un véhicule blindé multi-rôles, qu’un lot de 9 palettes de manutention pour transport de fret. Avec 30 tonnes de charge utile, il a une autonomie de vol d’environ 4 500 kilomètres ; avec 20 tonnes, son autonomie monte à plus de 6 000.

« L’A400M est un véritable ordinateur volant »

…déclare le commandant Clément en nous introduisant au Centre de Soutien et d’Administration des Systèmes Missions (CESAM 6/61).

Pour la bonne conduite d’un vol, l’engin doit être alimenté en informations. L’élaboration des itinéraires, la planification des trajets et les réunions avec l’équipage sont autant d’étapes nécessaires à la préparation d’une telle mission. Le CESAM est l’unité chargée de produire ce renseignement en amont et pendant la conduite des missions de l’escadre.

Notre journée s’achève avec la découverte de différents services des opérations aériennes.

Nous commençons la visite de ce secteur par l’Escadron des Services et de la Circulation Aérienne (ESCA). De jour comme de nuit, les contrôleurs qui le composent surveillent l’espace aérien en particulier depuis la tour de contrôle, garantissant par la même la sécurité des équipages en vol. En mesure d’identifier, alerter et intercepter, leur rôle s’avère donc essentiel au bon déroulement de chaque mission. Pour conclure, nous rencontrons une cellule de météorologistes qui a pour but de prévoir et analyser en permanence et avec précision les différents phénomènes météorologiques auxquels sont soumises les unités navigantes.

Plus que jamais, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy est un lieu incontournable des forces armées françaises. Opérée depuis plus d’une décennie maintenant, sa montée en puissance se confirmera dans les années à venir.

À propos de l'auteur

Marin GAULTIER

Étudiant en géographie et réserviste, Marin Gaultier est membre de la délégation Centre-Val de Loire ainsi que du comité Armée du futur des Jeunes IHEDN.

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