Visite du site ITER

Publications

[ COMPTE-RENDU ]

-------------------------------------------

Visite du site ITER

Le 14 décembre dernier, le Trinôme Académique de Lyon a organisé un voyage d’étude vers le site d’ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) à Cadarache (13) sur la thématique des collaborations internationales et de leurs incidences géopolitiques dans le domaine du nucléaire. Le Trinôme a permis à plusieurs membres de la délégation Auvergne Rhône-Alpes des Jeunes IHEDN de prendre part à cette visite inédite.

 

Un chantier pharaonique, fruit d'une collaboration scientifique et technique ambitieuse

Le projet ITER projet vise à créer un prototype de réacteur à fusion nucléaire, alimenté par un flux de plasma confiné dans un champ électro-magnétique Tokamak.

Lancé en 1985, en pleine Guerre Froide, ITER repose sur une collaboration scientifique et technique aussi ambitieuse qu’originale entre des puissances alors concurrentes voire ennemies. Il est en effet impressionnant de constater l’avancement d’un chantier pharaonique, installé à proximité du site du CEA de Cadarache depuis 2013, où collaborent des chercheurs, ingénieurs et techniciens de plus d’une trentaine d’États (Chine, Corée du Sud, États-Unis, Japon, Union Européenne et Union Indienne). Originalité supplémentaire d’ITER, la contribution des États n’est pas que financière mais se fait surtout en nature, chacun apportant littéralement sa pierre à l’édifice, sous la forme d’éléments de construction du réacteur ou d’infrastructures.

ITER est un prototype visant à valider un certain nombre d’éléments encore pour certains théoriques. Un premier tournant sera franchi en 2025 avec la fin de l’assemblage et le premier allumage du plasma pour une mise en fonctionnement continu sur la décennie suivante. Une fois achevé, le projet ITER cédera la place à un démonstrateur industriel dans l’optique d’une mise en place de réacteurs à fusions opérationnels à large échelle sur la fin du siècle. Les enjeux sont évidemment considérables du fait des indéniables avantages de cette technologie sur les réacteurs actuels à fission notamment :

  • Une très haute sécurité car le flux de plasma peut être interrompu instantanément ;
  • l’absence de déchets radioactifs car les réactions de fusion génèrent principalement de l’hélium 4, gaz inerte.

 

Fraîche mais ensoleillée, cette journée fut particulièrement riche pour toutes les personnes impliquées à savoir une grande majorité de personnels de l’Éducation Nationale (enseignants de différentes disciplines et personnel de direction) auxquels avaient été associés des étudiants en Master, des membres des Jeunes IHEDN ainsi que des doctorants de l’Institut d’Études de Stratégie et de Défense (IESD) de l’Université Jean Moulin Lyon 3.

À propos de l'auteur/autrice

David YENDT

Professeur d’Histoire-Géographie au lycée René Descartes de Saint-Genis-Laval (69230), David YENDT enseigne également en section européenne, dans l’option « Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain » (DGEMC) et dans la spécialité Histoire-Géographie-Géopolitique-Sciences Politiques (HGGSP). En lien avec les corps d’inspection de l’Éducation Nationale, il propose régulièrement des formations aux personnels autour des questions liées à la Défense. Auditeur IHEDN, il est délégué de l’AR-14RL auprès du Trinôme Académique.

Thumbnail

Actualité précédente

Thumbnail

Actualité suivante