Les terres rares sont des ressources qui prennent une place croissante dans nos économies et qui revêtent divers enjeux. Leurs usages sont multiples et contribuent à la transition énergétique et numérique dans laquelle se sont lancées la plupart des pays Occidentaux. Ces terres rares sont recherchées pour leurs propriétés magnétiques qui en font des matériaux de choix dans de nombreux domaines : automobiles, énergies, téléphonie…

Cependant, leur répartition et leur exploitation ne sont pas égales à travers le monde, ce qui peut mener à une âpre compétition entre grandes puissances pour leur contrôle. Les enjeux autour de ces ressources sont d’autant plus importants que la Chine a peu à peu pris le contrôle de la chaine de valeur des terres rares. Ainsi, l’exploitation, la transformation et la commercialisation des terres rares contribuent au rayonnement économique et à la croissance de l’empire du Milieu à l’international. Dans le même temps, ce dernier les emploie également comme une arme géopolitique, comme le démontre la crise sino-japonaise de 2010, bien que tout lien entre l’arrêt des exportations des terres rares vers le Japon et un incident diplomatique soit nié.

Face à ces tensions grandissantes et aux enjeux stratégiques accrus posés par l’approvisionnement en terres rares, il parait indispensable pour les États de trouver des alternatives crédibles quant à leur exploitation et leur transformation afin de les rendre plus soutenables. Entre recyclage, exploitation des fonds marins et réouverture de mines, de nombreuses options sont à la disposition de ces États qui doivent maintenant les développer afin de retrouver une souveraineté énergétique dans ce domaine.